lundi 29 avril 2013

C'est Lundi, que lisez vous ? (1)

Hello, j'introduit une nouvelle rubrique, un rendez-vous d'un petit nombre de blogs. c'est le :


Alors voilà le principe : C'est un rendez-vous hebdomadaire installé par Mallou puis repris par Galleane. Les règles ci-dessous sont extraites du blog de Galleane :

On répond comme chaque Lundi à trois petites questions :
1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
2. Que suis-je en train de lire en ce moment?
3. Que vais-je lire ensuite ?


1. Qu'ai-je lu la semaine passée ?
J'ai lu "Aussi libres qu'un rêve", que j'ai critiqué il y a pas longtemps. 

2. Que suis-je en train de lire en ce moment?
Je lis "Pris entre deux feux", un roman sur le racisme et l'amour.

3. Que vais-je lire ensuite ?
Je pense lire "Vango 1", ou "Le temps de miracles". J'hésite encore sur lequel lire en premier.


Allez, voilà ! Une très bonne semaine livresque à vous tous !

Elégance (de Safran)

Un court texte de Safran, du blog Coffee & Books.

Le restaurant "Elegance" est le plus raffiné de la ville. Ses coupelles de caviar, ses champagnes dont les bulles remontent dans une gerbe d’or, ses friands fourrés et ses gaspachos revisités sont connus dans des centaines de pays. Lorsqu’on y entre, on voit des serveurs en costume sombre portant des plateaux d’argent, pressés et peu souriants. On voit assis aux tables des patrons aux airs sévères, de vieilles personnes qui portent des rubis ou des paires de lunette à montures dorées, ou encore de jeunes couples souriants et heureux. Aujourd’hui, au moment du dîner, lors d’une soirée d’été fraîche et reposante, il y a un jeune couple rayonnant de bonheur : non, leurs parures ne sont pas le collier de perle de la jeune femme, ni le costume très habillé du jeune homme, mais leur sourire et leur joie. Cette soirée est importante : le diamant dans l’écrin en velours posé dans la poche du costume, les roses rouges disposées artistiquement dans un vase en cristal... Par une question, en une réponse, ils seront heureux ensemble et pour toujours. Cependant l’atmosphère est lourde de parfum coûteux et de snobisme méprisant. "C’est l’"Elegance", pas n’importe quelle brasserie de campagne !" Pensent les personnes attablées. Mais nos deux amoureux ont le coeur large, et cette ambiance les dépayse... La jeune femme, avant même d’avoir commandé, ose un timide : "Comme il doit faire frais dehors !" Son fiancé la regarde en souriant, puis, lui prenant la main, se lève de table. Ensemble, il sortent et se dirigent vers le bar à tapas de leur amie Ana Luisa. Celle-ci leur sert des "Tortillas de patata " et deux tasses de cappuccino. Leur repas terminé, ils marchent vers le parc. Ce dernier est vide ou presque, il y fait sombre et les grandes silhouettes des arbres se découpent dans le clair-obscur. Au bord du chemin, il y a un banc, usé et à la peinture verte écaillée qui continue de faire son boulot : permettre aux gens de faire une pause. Les gens, ce sont l’étudiante aux Beaux-Arts qui s’inspire des passants, le vieux monsieur qui lit tranquillement son journal, les enfants épuisés d’avoir couru... et maintenant, ce sont ce jeune homme qui a un genou en terre, et sa future femme, émue et aimante, qui porte au doigt une magnifique bague.


dimanche 28 avril 2013

Aussi libres qu'un rêve

Je viens tout juste de terminer un nouveau roman ;
"Aussi libres qu'un rêve", de Manon Fargetton.

Vers la fin du 21ème siècle, la société a beaucoup changé. Maintenant, votre métier est choisi en fonction du mois de votre naissance. Ainsi, si vous êtes nés en janvier, vous irez à l'école Janvier et serez acteur ou chanteur. Mais si vous êtes nés en décembres, vous apprendrez les métiers dont personne ne veut à l'école de Décembre.
Silneï et Silnöa sont deux soeur jumelles, et Silnöa est née le 31 décembre, dans les dernières minutes de la nuit, et sa soeur au tout début de janvier. Malgré leurs différences, leurs parents les élèvent pareillement. Mais aucune n'est heureuse de sa position. Silnöa, qui s'ennuie à l'école et n'a pas de copines, se console avec un ami virtuel, un certain N.
Silneï ferait tout pour ne pas être une élève-actrice.
Pourront-elles faire tomber cette loi des Dates de naissance, avec leur ami Kléano, un jeune Novembre qui veut faire de la chanson ?


Je trouve ce livre superbe. Plein d'émotions, un sentiment de révolte, de persévérence et d'acharnement. Pour la liberté de pensée et de mouvement.
L'auteur, qui a écrit ce livre assez jeune (18 ans), nous transporte dans cette société future, grâce à ses mots. On se sent proche des personnages, tout le long du livre.
Et j'admire énormément Manon Fargetton pour avoir réussi à publier si jeune. J'aimerais tant en faire autant, à mes 18 ans !




jeudi 25 avril 2013

L'invention extra-terrestre

 Ceci n'est pas un texte "d'apprenti auteur, mais d'un vrai auteur. J'ai quand même eu envie de le publier (je l'ai lu en cours de français et il m'a beaucoup plu). Lisez le !


L’invention extra-terrestre

Un jour, un petit engin spatial se posa sur la place principale de la ville, prenant bien garde à ne pas heurter les voitures garées. D’une forme jamais vue, il ne pouvait venir que d’une autre planète, et il était plutôt mal en point, peut-être à cause du long voyage, ou parce qu’il avait été acheté d’occasion.
Une fois les réacteurs éteints, il en sortit un petit bonhomme en combinaison rose, avec un minuscule casque qui laissait entrevoir une sympathique frimousse d’une délicate couleur vert pâle.
Une foule de curieux accourut aussitôt, et les enfants au premier rang commencèrent à l’assaillir de questions :
- D’où viens-tu ? Comment t’appelles-tu ? As-tu soif ? Veux-tu une orangeade ? 
- J’arrive d’une planète très lointaine. Là-bas, on m’appelle... 
Il prononça un mot étrange et ajouta : 
- Dans votre langue, ça se traduit « Hamilcar ». Je suis venu donner un coup d’œil à la terre. 
C’est alors qu’arrivèrent les journalistes, puis le conseil municipal au complet, maire en tête. Hamilcar descendit de son engin. Il tenait à la main une grande enveloppe cachetée à la cire qu’il montra à l’assistance et, s’inclinant devant les autorités, il déclara : 

La Lune est rousse (de Lucy Luce)

La Lune est rousse

Regarde la lune.
Qu’y a-t-il de plus mélancolique
Qu’une lune rousse,
Pâle, tamisée, obscure et secrète
Dans un ciel d’automne ?
Les feuilles volantes gondolent dans les débuts de fraîcheur.
J’aperçois ton sourire,
Qui flotte au creux de l’ombre,
Il y a le doux chant qui s’élève,
Qui embaume l’air du temps.
Je cueille une rose,
Dans un souffle,
Sous les mille clartés de la Diane,
Je marche, et je te vois.
Ce sont tes yeux bruns qui m’interpellent.
Ils me font peur.
Je ne les regarderai plus.
Je n’ose.
La nuit, depuis longtemps, est tombée.
Il pleut sur Paris.
Les gouttes rythmées qui pourraient être des larmes
Martèlent la Seine aussi vite
Que les éclairs de tes yeux martèlent
Mes joues de feu.
Sous la clarté des étoiles,
Qui s’embrasent,
Je t’aime et je suis toute à toi.
Il n’y a que peu de choses à dire. Mes yeux brillent,
Les lucioles, qui volent,
Dansent une rengaine qui répète
Le mot : lèvres ;
Les arabesques des lumières
Froissent le tissu de l’eau claire,
Le lit de la Seine est palpable,
Erotique ;
Si j’osais.
Tout va vite.
Ce n’est pas un papillon,
C’est assez mouillé,
Mais c’est exaltant.
Je rêve encore de la pression
De tes doigts
Sur mes hanches.
Oui.
C’est le matin, je rêve encore.
   

Promise


"Promise", d'Ally Condie.
En fait, j'ai lu ce livre depuis longtemps, mais je viens juste de m'apercevoir que je ne l'ai pas présenté !


Cassia vit dans une société (future) où tout est géré et décidé par les Autorités. Ils décident avec qui vous vous mariez, quel est votre métier, à quel âge vous avez des enfants et... quand vous mourrez. Le jour de ses fiançailles, Cassia découvre que son Promis est en fait son meilleur ami d'enfance. Xander. Mais sur la carte le présentant, elle va voir une autre visage, un autre garçon. Ky, un garçon silencieux et discret, au passé bien mystérieux. Elle va en tomber amoureuse... et se rebeller avec lui. Tout ça va l'entrainer dans une aventure incroyable : être libre. Ou pas...

Ce livre est vraiment très chouette. Une société où les citoyens ne décident de rien, ne sont pas libres. Presque prisonniers.














Voici les deux autres livres de la trilogie : "Insoumise" et "Conquise".



Et le vent... (de Lucy Luce)

Et le vent sifflera sous les grands chênes

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, je partirai. Je ne te regarderai pas, pour ne pas mourir encore en te voyant, et je franchirai le seuil une dernière fois. Là, je martèlerai le sol pour me persuader que j’existe sans toi, et je partirai. Je ne regarderai sans doute pas loin devant moi, mais les phrases de ma vie d’écriront sous mes pas. Je traverserai la forêt, et mes pas se feront feutrés pour conserver ton sourire en un bois ; sur la pente douce, les feuilles se craquelleront, puis le vent sifflera ton âme sous les grands chênes et tout sera parfait pour nous deux. Lorsqu’en fin je serai délivrée de toi, il me suffira d’avancer, et là, c’est la montagne bleue que j’apercevrai. Sans hésitation, j’y monterai, car une chose m’attend là-bas, que je ne connais pas encore, mais qui ne tardera pas. Dans la belle vallée verte, sous les brûlures scintillantes de la nuit, j’installerai un nid dans la broussaille, près d’un feu coloré comme ta joie, et la brise se fera tiède contre ma joue. Il n’est pas de doutes que je songerai à toi, car ton image m’aura poursuivie dans ma marche, et j’aimerais te voir en vie. Au petit matin, un noyer aux longues branches aura poussé sur le brasier éteint. J’en tirerai une branche que j’arroserai des mes larmes, et je tournerai le dos au grand arbre. Je placerai la branche avec chaleur dans mon corsage et c’est avec un bourgeon que la brindille accueillera le soleil. Ma marche reprendra, et jusqu’au pied de la montagne, des fleurs rieuses m’accompagneront en pointant devant moi. Alors que je poserai un pied sur la première pierre, une bourrasque amère m’enlèvera et une brise triste me guidera. J’avancerai dans une caverne, et c’est-là que tu me laisseras, car la suite me regarde, moi. Le bruit des esprits des vieux sages me suivra dans la montagne, et porteront loin mes pas. Au rythme de leur musique sombre, je marcherai, sans chercher à modérer mes pas. Peu à peu, ma conscience se perdra, les vieux sages l’emmèneront dans un vaste lieu tout brodé d’or, un lieu paré de corail et d’argent. Peut-être qu’alors, la sentence se prononcera, et la fin ne dépendra plus de moi. Quand mon esprit réintégrera mon corps qui marche, marche, et marche encore, le bruit se dissipera doucement, et la grotte s’éclairera. Il sera temps alors de chercher mon chemin : la paix, écarlate, lumineuse, enfin.
C’est ainsi que je veux mourir.
Pourtant, je ne partirai pas sans toi.

A. Rinop, d’après le premier vers du poème des Contemplations de V. Hugo « Demain, dès l’aube ».

mercredi 24 avril 2013

Mini info

Voilà maintenant 2222 pages vues par vous !

Hihi !

A +

Selon le hasard (de Lucy Luce)



Selon le hasard
Des roses. Le crash de la pluie qui fouette. Oui, j’ai été éblouie, et je le suis encore. J’ai vu l’ange échevelé, la couleur de la lumière, les rayons du temps, j’ai vu
son regard parler. L’espace d’un instant, je me se suis vue voler, je me suis vue arrachée, j’étais ballonnée dans les vents. Contre mes reins, la vague, contre mes doigts, le sable. Sur mes lèvres, perché en équilibre, le baiser continu du bonheur. Oui, après son visage, la galaxie, retournée, le temps, démasqué ; un poème, ma vie, des roses, des roses.
Il a marché, marché, m’a dépassée. Mais je l’ai croisé. 
Adieu papa. Adieu les roses.

L&L

dimanche 21 avril 2013

Blog : Coffee & books !


Hello ! Voici un blog maintenant partenaire au mien : Coffee & books.
Présentation express (par Safran, l'auteur du blog) :

"C’est un blog où l’on parle des livres qui nous ont plu, bouleversé, fait réfléchir et réagir, étonné, fait découvrir… Un livre peut faire cela ! Bienvenue sur Coffee & Books !"



Mais il faut aller le voir pour mieux le découvrir !

Nos deux blogs sont maintenant partenaires, c'est à dire que nous publieront des articles communs et auront parfois les mêmes évènements.

Allez, allez vite voir ! 





Chapitre 15 (Nil)

« Mon fils.
Où que tu sois, quelque soit l'âge que tu aies à présent, je t'aime toujours. Tu ne m'as jamais connu, étant donné les circonstances de ta naissance. Je vais te raconter toute la vérité. Je veux que tu sache tout ce qui s'est passé, ainsi que tes origines. Le 10 avril, ta mère a accouché de toi et de ta sœur dans la forêt. Elle venait de passer six mois entier sous les arbres, hors de son village. C'était une Fô'limann. Elle et moi, venant de deux tribus différentes, ne pouvions pas vivre ensemble. Mais nous l'avons quand même fait, dans la forêt. Après vous avoir vu venir au monde, j'ai été chercher du linge pour vous couvrir, au Tîî. Mais je me suis fait prendre, et on m'a dénoncé. J'ai dû tout avouer, ma liaison avec votre mère, le lieu où elle se trouvait. Je m'en veux encore. Heureusement, j'avais omis de dire qu'il y avait non pas un, mais deux enfants. Les meilleurs guerriers se sont rués dans la forêt, et ont tué ta mère. Ils ne sont revenus qu'avec le garçon, toi. Je suppose que ta mère avait eu le temps de cacher ta sœur. Nous étions l'après-midi, et le chef du Tîî prévoyait de me sacrifier avec toi le soir même. Je devais te tuer de mes propres mains, puis me faire tuer ensuite. Je n'ai pas pu supporter l'idée de tuer mon enfant, alors je me suis enfui. Sans toi, qui était gardé dans une cabane. Je suis resté éloigné du village pendant trois jours. Puis je suis venu en cachette, la nuit, voir si tu étais vivant ou non. Je suis rentré dans toute les cabanes, jusqu'à te trouver. Puis, en te voyant paisiblement endormi à côté d'une jeune fille, je suis parti, rassuré. Je ne suis plus jamais revenu. Je pense que, maintenant, ta sœur doit être morte. Elle a dû mourir de froid ou de faim, dans la forêt. Ou les Fô'limann's l'ont trouvé et exécutée. Je ne saurai jamais.
Je ne sais pas quel nom tu as maintenant. Sûrement un nom en trois lettre, comme tous les Yottomin's.
Mais tu dois savoir que ta mère et moi t'avons aimé, et que tu as eu une sœur. Tu n'es pas seul. Je t'aime.
Ton père. »

Chapitre 15
Départ


Elena, respectueuse, laissa à Nil le temps de lire la lettre. Elle ne chercha pas à lire par dessus son épaule, elle attendit. Nil, oubliant complètement Elena, Hovan, Roy, et tout son entourage, lut le texte en tremblant.

samedi 20 avril 2013

Prix "Ado-lisant"



Les prix "Ado- lisant", c'est une sorte de concours. J'explique :

Six auteurs (adultes, hein !) présentent chacun un livre. Ensuite, des ados lisent, critiquent, et votent pour les livres. Ils peuvent aussi envoyer un texte, montage photo, dessin ou autre pour exprimer un "coup de coeur". Le livre préféré des lecteurs recevra un prix. Et, chose intéressante, le "coup de coeur"   jugé le meilleur par les jurys recevra aussi un prix !







Pour plus d'infos (ou si vous voulez y participer), allez sur le site du prix "Ado-lisant" !

Les 10 droits du lecteur

Vous connaissez les dix droits du lecteur ? C'est comme une mini-loi, pour tous les lecteurs ! Certains droits peuvent paraître évident, mais heureusement qu'on les a !
Alors ? Lecteur(trice) et fier(e) de l'être ?


vendredi 19 avril 2013

BOUM !


"BOUM !", de Mark Haddon.

James (dit Jimbo) vit avec sa soeur (Becky) et ses parents dans son appartement, bien tranquillement. Mais tout va basculer avec une bête blague de Becky. Elle prétendra avoir entendu les profs dire qu'ils allaient renvoyer Jimbo. Pour s'en assurer, il va, avec l'aide de son meilleur copain Charlie, placer des talkie-walkies dans la salle des profs. Ils verront que Becky blaguait, mais ils découvriront quelque chose de beaucoup plus extraordinaire...

"J'allais éteindre le talkie-walkie, quand on a entendu une voix féminine dire "Bretnick". Je l'ai secoué, croyant qu'il y avait un faux contact. "Toller bandol venting", a répondu une voix masculine."


Et si les profs cachaient un secret extraordinaire ?

Petit Gris (de Jeanne)

CHAPITRE 2

Petit Gris avait envie de sauter dans tous les sens, comme sa sœur. Dans quelques instants, Étoile Bleue lui donnerait son nom d’apprenti. Ainsi qu’à sa sœur et à Grain de Sable. Trois apprentis de plus devaient être réjouissant pour leur clan. Surtout avec parmi eux, lui, Petit Gris. Il comptait être le meilleur des guerriers que même le Clan des Étoiles ai jamais vu. Il voulait qu’on le remarque, qu’on le félicite. Derrière lui, sa mère s’affairait à lustrer le pelage de Petite Baie. Elle en avait bien besoin. Un peu plus loin, au fond de la pouponnière, Brin d’Herbe nourrissait ses deux petits, Petit Jais et Petite Poussière, deux mâles. Ceux-ci n’avaient pas encore cinq lunes, leur baptême n’était donc pas pour tout de suite. Dommage, car ils avaient presque le même âge que lui… Ce serait pour une autre fois…

jeudi 18 avril 2013

800 !!!

Waw ! On a passé le cap des 800 visiteurs ! Merci beaucoup les amis... Et désolée d'avoir des périodes où je n'écris plus ; c'est parce que je n'ai plus de roman à lire, donc plus à critiquer.

Bon, ben, voilà...

A +

Chapitre 14 (Nil)

Chapitre 14
Hovan


Elena fixait Nil. Ses yeux ne le quittaient pas d’un centimètre. Qu’allait-il lui dire ? Qu’avait-il fait durant toute cette semaine ? Où était-il parti ? Nil baissa les yeux. Il avait commencé. Il devait dire ce qu’il avait à dire.
  • Nil ?
  • C’est tellement fou… ma mère… Ma mère était une Fô’limann.
  • Ta mère ?! Mia ?
  • Non… Mia m’a adopté. Mon père était du Tîî. Je… je ne sais pas pourquoi je te dis ça.
Nil, le visage toujours baissé, sentit quelqu’un le prendre dans ses bras. Il releva la tête. Elena lui souriait. Il était dans ses bras.
  • Ce doit être tellement dur pour toi, Nil. Surtout que… je sais. Je sais que ta mère ne fait plus partie des Yottominns.
  • Tu l’as vue, c’est ça, marmonna Nil.
  • Oui. J’aurais du te le dire… mais… je voulais que tu restes ici !
  • Je ne t’en veux pas, souffla l’adolescent. De toute façon, je suis moi aussi banni.

lundi 8 avril 2013

Tourments de pluie (de Julia)

Tourments de pluie
Les gouttes chutent, unes à unes, comme un sablier éternel. L’odeur de la cigarette domine, plane, virevolte et glisse frôlant le goudron.
Le gris s’empare de ma vue. Une tâche jaune contraste, elle nage dans cette mer tumultueuse. Un parapluie.
Des ombres errent, pressées, au gré du vent, éphémères.
Une lointaine trompette souffle plus fort que le vent.
Une seule ombre persiste. Assis, un homme supplie, les deux mains liées vers l’océan inversé. Ses larmes tracent des chemins purs sur la saleté de ses joues. Un halo se dégage. Ô mais que demande-t-il ? Mon Dieu, dites le moi.
Son regard, giflé, se tourne vers les fleurs fanées, inertes, entourées d’une banderole bleue, blanche et rouge.
Adossé contre un mur noirci, quelqu’un attend. Forme Indistincte, qui semble perdue. Il est paumé, mais vivant. Tous ces obstacles, ces coups et ces crachats reçus en pleine face. Il est vivant.
Des lettres délavées s’imposent en relief. Des petites étoiles, au coin de ces lettres brillent. Regarde le ciel… Voilà ce qui est écrit. Le ciel aussi tourmenté que l’esprit des ombres…
Un air malsain traîne sur la ville. Envoie des signaux lancinants au cerveau. La face calme. Les pensées bouillonnantes.
Le silence pèse, une voix chante. Éraillée. Elle parait si heureuse, comme intouchable. La tête entre ses mains, elle danse. Elle éparpille ses étincelles.
Les étoiles des lettres brillent, la trompettes sonne, le parapluie nage, la femme sème.
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